En tant qu'homme, Jésus est semblable à nous en toutes choses, sauf en ce qui concerne le péché (Héb. 4:15). C'est ainsi qu'il a connu l'immense peur et l'angoisse de sa Passion qui a commencé dans le jardin de Gethsémani (CEC 612-17). Cette épreuve incomparable englobait à la fois la souffrance physique de sa Passion et l'épreuve spirituelle de porter les péchés du monde. C'est donc humainement - et c'est très compréhensible - que Jésus a voulu éviter sa Passion, y compris sa crucifixion.

Et pourtant, parce qu'il est le Fils éternel de Dieu, sa volonté humaine est en parfaite harmonie avec sa volonté divine, et il embrasse donc pleinement le plan de salut du Père, y compris en faisant l'expérience, au niveau humain, de la grande angoisse - et même de l'abandon - associée à son sacrifice pascal (Matt. 27:46).

Nous voyons ici le profond mystère de l'Incarnation dans toute son ampleur, Jésus faisant humainement l'expérience de toutes les horribles souffrances associées à sa passion et à sa mort, tout en restant parfaitement uni au Père en tant que Fils éternel de Dieu (Luc 23:46). Lorsque nous réfléchissons à ce que le Christ a enduré avec amour pour nous dans sa passion et sa mort, cela devrait nous encourager à nous détourner du péché et à nous conformer plus étroitement à sa volonté (voir CEC 618), sachant que nous connaîtrons à terme la paix que le monde ne peut donner (Jean 14:27).