DÉCOUVREZ LA VÉRITÉ DE LA FOI CHRÉTIENNE

Recherchez des réponses sur les croyances et les pratiques de la foi chrétienne dans la plus grande base de données francophone.

Quel a été le péché de la tour de Babel ?

A Catholic Commentary on Sacred Scripture explique Genesis 11:1-9 comme suit :

Les habitants de la ville ont commencé à construire une grande tour zigguarat, qu'ils ont élevée à une hauteur considérable, mais qu'ils n'ont pas pu achever. Les vestiges massifs sont un rappel visible de cette tentative inefficace qui, selon la tradition, s'est accompagnée de discordes et de l'exode d'une grande partie de la population. Ce maigre témoignage historique explique pourquoi l'écrivain sacré n'a pas mentionné la nature du péché qui a conduit à l'échec de ce projet grandiose. Mais sa conviction profonde de la suprématie de Dieu sur le monde lui a appris que cette tentative avait déplu à Dieu et le récit suggère que le péché était dû à un orgueil humain démesuré et à l'autosuffisance.

L'histoire a été largement comprise comme racontant une intervention miraculeuse par laquelle des langues différentes ont été introduites et la population est devenue incapable de se comprendre les uns les autres. Mais il faut noter que les différents groupes, non seulement parmi les Japhéthites et les Chamites, 10:5,20, mais aussi parmi les Sémites, 10:31, sont déjà mentionnés comme ayant eu leurs différentes langues, et comme les deux premiers groupes sont déjà sortis de l'histoire, l'origine des langues n'est pas mentionnée ici. De plus, le mot pour "langues" est lason, qui est celui utilisé en 10:5, 20, 31. Dans notre passage, ce mot ne se trouve pas. Il s'agit de sapah, "lèvre", qui signifie aussi "parole". Le sens naturel de ce passage est que le peuple, d'abord en parfaite harmonie, " disant tous la même chose ", s'est brouillé entre lui et n'a pas pu se mettre d'accord sur une politique commune ; la discorde (et peut-être les combats) a eu pour conséquence une migration. Dès le IVe siècle, saint Grégoire de Nysse insistait sur le fait que Dieu n'avait pas miraculeusement imposé des langues différentes à l'humanité. (192-193)

Le commentaire de Jérôme sur la Genèse 11:1-9 dit :

Le mal est dans leur désir de " se faire un nom " (cf. 12,2) plutôt que dans la tentative de construire une tour " dont le sommet est dans les cieux ".... C'est la petitesse humaine, et non l'impuissance divine, qui est soulignée dans la descente du Seigneur (vs. 5). Le pluriel du verset 7 peut refléter le concept de la cour royale de Dieu, une idée ancienne en Israël. Le châtiment avait été anticipé au verset 4. Le nom de la ville, Babel, est ici associé à la racine hébraïque bll, " confondre ". La grande ville et sa défaite (implicite) deviennent ainsi synonymes de la révolte de l'homme contre Dieu et de ses conséquences. (17)

Ce contenu vous a plu ?
Aidez-nous

Faire un don