Voyons ce que le pape a dit : "[P]ar l'autorité que le Christ a conférée à Pierre et à ses successeurs, en communion avec les évêques [...]. je déclare que l'avortement direct, c'est-à-dire l'avortement voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un grave désordre moral, puisqu'il s'agit de la mise à mort délibérée d'un être humain innocent" (Evangelium Vitae 62). Le pape définit l'avortement direct comme "l'avortement voulu comme fin ou comme moyen". L'avortement est voulu comme une fin (c'est-à-dire comme un but) si le but est d'interrompre la grossesse. L'avortement est voulu comme un moyen si l'interruption de grossesse est l'instrument utilisé pour atteindre un autre objectif. L'avortement serait utilisé comme un moyen si, par exemple, l'enfant était tué afin de prélever son corps à des fins médicales, telles que les transplantations d'organes ou la recherche sur les tissus.
Un avortement serait indirect s'il n'était utilisé ni comme fin ni comme moyen. Si une femme enceinte a un utérus cancéreux qui doit être enlevé, l'ablation de l'utérus serait un avortement indirect. L'enfant mourrait après l'ablation de l'utérus, mais la mort de l'enfant ne serait ni une fin ni un moyen.
Chaque fois qu'un enfant est activement tué, même pour protéger la vie de la mère, il s'agit d'un avortement direct.