L'Église n'a jamais condamné la théorie de l'évolution et y a même été assez réceptive :

Humani Generis du pape Pie XII :

"Le magistère de l'Église ne s'oppose pas à ce que, conformément à l'état actuel des sciences humaines et de la théologie sacrée, des recherches et des discussions aient lieu, de la part d'hommes expérimentés dans ces deux domaines, au sujet de la doctrine de l'évolution, en tant qu'elle s'interroge sur l'origine du corps humain comme provenant d'une matière préexistante et vivante - car la foi catholique nous oblige à tenir que les âmes sont immédiatement créées par Dieu. Mais cela doit se faire de telle manière que les raisons des deux opinions, c'est-à-dire celles qui sont favorables et celles qui sont défavorables à l'évolution, soient pesées et jugées avec le sérieux, la modération et la mesure nécessaires, et à condition que tous soient prêts à se soumettre au jugement de l'Église, à qui le Christ a donné la mission d'interpréter authentiquement les Saintes Écritures et de défendre les dogmes de la foi."

Avant d'être élu pape, le pape Benoît XVI a écrit :

"On ne peut pas dire : création ou évolution, dans la mesure où ces deux choses répondent à deux réalités différentes. L'histoire de la poussière de la terre et du souffle de Dieu, que nous venons d'entendre, n'explique pas en effet comment la personne humaine est née, mais ce qu'elle est. Elle explique son origine profonde et éclaire le projet qu'elle est. Et inversement, la théorie de l'évolution cherche à comprendre et à décrire les développements biologiques. Mais ce faisant, elle ne peut pas expliquer d'où vient le "projet" des personnes humaines, ni leur origine intérieure, ni leur nature particulière. Dans cette mesure, nous sommes confrontés à deux réalités complémentaires, plutôt que mutuellement exclusives (Cardinal Joseph Ratzinger, Au commencement : A Catholic Understanding of the Story of Creation and the Fall (Eerdmans, 1995), 50)."