Le pape a condamné la théorie de l'option fondamentale, tout en admettant qu'elle comportait des éléments valables.

Selon la théorie de l'option fondamentale, chaque personne fait un choix profond et fondamental pour ou contre Dieu. Les actes individuels que nous accomplissons peuvent ou non être en accord avec ce choix fondamental. Par exemple, lorsqu'une personne qui a fait un choix fondamental en faveur de Dieu pèche, ce choix de pécher n'est pas en accord avec son orientation fondamentale en faveur de Dieu.

Les principales affirmations de la théorie de l'option fondamentale sont que les actes individuels ne changent pas notre orientation fondamentale et que ce n'est que lorsque notre option fondamentale change contre Dieu que nous tombons en état de grâce. Une personne peut commettre des péchés particuliers sans perdre l'état de grâce.

La théologie catholique historique dirait que les péchés qui ne modifient pas notre option fondamentale sont des péchés véniels et que les péchés qui la modifient sont des péchés mortels. Lorsqu'une personne commet un péché mortel, elle change son option fondamentale et choisit d'être contre Dieu ; elle perd l'état de grâce.

Mais ce n'est pas ainsi que les théoriciens de l'option fondamentale présentent leur système. Ils affirment généralement que l'on peut commettre des actes tels que l'adultère, l'homosexualité et la masturbation, que l'Église a toujours considérés comme des péchés mortels, sans changer son option fondamentale. Certains vont même jusqu'à insinuer qu'aucun acte de péché commis individuellement ne modifie l'option fondamentale d'une personne ; seul un modèle prolongé de comportement pécheur peut le faire.

La théorie de l'option fondamentale, ainsi présentée, a pour effet de minimiser la conscience du péché mortel et du danger qu'il représente pour l'âme. C'est cet enseignement, qui porte atteinte à ce que l'Église a toujours enseigné sur le péché, que le pape a condamné (Veritatis Splendor 65-70).