Un jugement prudentiel est une évaluation d'une situation où l'on utilise la vertu de prudence afin de déterminer la meilleure approche pour résoudre le problème en question. Le catéchisme :
La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner notre véritable bien en toute circonstance et à choisir les bons moyens pour l'atteindre. . . . Avec l'aide de cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons nos doutes quant au bien à atteindre et au mal à éviter (1806).
Le fait de souligner que les questions politiques impliquent parfois des jugements prudentiels ne signifie pas que tout jugement est réservé à l'individu et que les catholiques peuvent donc faire ce qu'ils veulent. Parce que la prudence se préoccupe de choisir le bien, un jugement prudentiel ne reflète pas une simple préférence subjective. Nous pouvons donc être tenus moralement responsables des jugements que nous portons sur ces questions.
Mais contrairement aux principes de doctrine et de moralité, l'Église n'a pas enseigné de manière définitive quelles réponses spécifiques les fidèles devraient adopter lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre des principes moraux - comme la justice ou l'attention portée aux pauvres - dans la sphère publique. Et dans certains cas, des circonstances géographiques, culturelles, sociales ou économiques différentes pourraient modifier la réponse la plus appropriée pour une communauté donnée.