L'accusation de cannibalisme n'est pas nouvelle. Les païens romains traitaient les premiers chrétiens de l'Église de cannibales précisément parce que les disciples parlaient de manger et de boire leur Dieu. Ce faisant, les païens fournissent une preuve supplémentaire que la croyance en la présence réelle de l'Eucharistie est une doctrine chrétienne ancienne et que les premiers chrétiens ont compris que Jésus parlait littéralement lorsqu'il a établi, lors de la dernière Cène, le rituel que nous appelons aujourd'hui la messe.
Pourtant, l'accusation de cannibalisme est déplacée. Le cannibalisme, en termes simples, consiste à manger de la chair humaine, généralement après la mort d'une personne. Un cadavre (corps mort) est généralement présent, ou au moins une partie du corps mort. Deuxièmement, la quantité de chair diminue au fur et à mesure qu'elle est consommée. Troisièmement, la digestion de la chair entraîne une alimentation physique, y compris des protéines.
Dans le banquet de l'Eucharistie, cependant, Jésus n'est pas mort, mais il est un sacrifice vivant. Deuxièmement, sa substance n'est pas diminuée par la consommation de l'Eucharistie. Au contraire, Jésus est corporellement au ciel, assis à la droite du Père, bien que son corps devienne miraculeusement présent partout où l'Eucharistie est célébrée. Troisièmement, la consommation de son Corps et de son Sang n'entraîne pas de nourriture physique pratique au niveau naturel, bien que certains aient miraculeusement subsisté uniquement grâce à l'Eucharistie. Le but de l'Eucharistie est de fournir une nourriture spirituelle.
En résumé, les cannibales consomment la chair d'une personne morte d'une manière qui diminue et profane le cadavre. Par le sacrement de l'Eucharistie, Jésus se donne librement à nous et nous consommons son corps vivant, son sang, son âme et sa divinité d'une manière qui, mystérieusement et miraculeusement, ne le diminue pas, mais au contraire renforce notre vie spirituelle.
Pour en savoir plus sur le fait que recevoir l'Eucharistie n'est pas du cannibalisme, veuillez consulter l'article de Tim Staples sur Jean 6.
[1] Père Peter Stravinskas, The Catholic Response (Huntington, Ind. : Our Sunday Visitor, Inc., 1985), 91.