Premièrement, ce passage ne fait pas référence à l'Enlèvement. Lorsque Paul dit "nous, les vivants", il se réfère à ceux qui seront sur terre au moment de la seconde venue.
Extrait de l'ouvrage de J. MacEvilly intitulé An Exposition of the Epistles of St. Paul and of the Catholic Epistles (publié en 1898) :
"Nous qui vivons". Il parle en la personne de ceux qui seront vivants au jour du jugement. Dans ce verset, l'apôtre rencontre une erreur qui existait dans l'esprit des Thessaloniciens au sujet du mode de résurrection ; ils n'imaginaient pas qu'elle se produirait "en un instant, en un clin d'oeil" (1 Cor.). Ils pensaient qu'il y aurait une succession de temps, et que ceux dont les corps étaient corrompus seraient ressuscités plus lentement, et donc qu'ils verraient leurs amis décédés plus tardivement dans la gloire. Il dissipe cette impression erronée dans ce verset. Il dit " nous qui sommes vivants ", non pas qu'il sache bien qu'il ne vivrait pas jusqu'au jour du jugement, mais il veut nous enseigner par son propre exemple à toujours garder en vue et à nous préparer pour ce grand jour, qui arrive virtuellement à notre mort (vol. 2, pp. 67-68).
D.B. Orchard écrit dans A Catholic Commentary on Holy Scripture (1953) :
Les Thessaloniciens savaient que leurs morts ressusciteraient, mais ils craignaient apparemment de ne pas les trouver dans le cortège du Christ au moment de son retour glorieux. Saint Paul les assure que leurs morts seront bien là, " endormis par Jésus ", expression unique, équivalente à " les morts qui sont dans le Christ " de 15, cf. Rm 14,7-8. " Sur (la) parole du Seigneur " doit signifier soit l'autorité directe d'une révélation personnelle du Christ à saint Paul lui-même, soit une parole ou un enseignement de notre Seigneur qui n'est pas consigné dans la Bible, puisque nulle part dans les Évangiles il n'a abordé ce point précis. "Nous qui sommes vivants..." : cette expression très discutée est soit (1) une citation des termes de la question posée par les Thessaloniciens, soit (2) un procédé littéraire, courant chez saint Paul, par lequel il se met à la place et dans l'état d'esprit de ses correspondants et se range parmi ceux, vivants ou non encore nés, que le Seigneur trouvera vivants à son retour. Comme il ressort clairement de sa réponse à leur deuxième question (5:1-12) que ni lui ni personne d'autre ne connaît le moment de la seconde venue, il ne peut être question ici qu'il enseigne ou fasse allusion à l'imminence de la Parousie, comme beaucoup de modernes l'ont pensé. L'utilisation qu'il fait de Matthieu 24 est concluante quant à sa conformité avec l'enseignement du Christ lui-même sur la Parousie, cf. § 914i.