Si une personne ne croit pas que l'hostie consacrée devient le vrai corps et le vrai sang du Christ, cela fait-il une différence dans ce qui se passe lorsqu'elle la reçoit ? Si on lui donnait une injection de morphine, le fait qu'il croie que ce n'est pas de la morphine ne changerait pas les effets sur son corps. Il semblerait qu'il en soit de même pour l'hôte. Le corps et le sang du Christ pénètrent dans son corps et lui donnent la grâce, quelles que soient ses croyances.
Chacun des sacrements est une rencontre personnelle avec Jésus. La grâce est une participation à sa vie et à son amour. Il n'impose jamais son amour à qui que ce soit. Certes, la réalité de la présence de Jésus dans l'Eucharistie ne dépend pas de l'état d'âme du communiant. Il peut recevoir l'Eucharistie comme un acte sacrilège. Mais il ne peut recevoir la grâce du sacrement sans une attitude ou une disposition adéquate. C'est comme aller au puits sans seau. L'eau est réelle. Mais sans seau, on repart sans eau. L'amour est à double sens. Une personne ne peut pas entrer dans une relation amoureuse sans être disposée à aimer.