L’Église enseigne que le Christ est venu accomplir la Loi (Mt 5, 17) et non la détruire. Sa résurrection, survenue un dimanche, inaugure une création nouvelle. Ainsi, le repos sabbatique de l’Ancienne Alliance cède la place à la célébration de la victoire du Christ sur le péché et la mort.
Saint Ignace d’Antioche, dès le début du IIᵉ siècle, écrivait :
« Nous ne vivons plus selon le sabbat, mais selon le jour du Seigneur, jour où notre vie s’est levée avec Lui. »
Lettre aux Magnésiens, chapitre 9, verset 1.
Le Catéchisme de l’Église catholique (CEC §2175) explique :
« Le dimanche se distingue expressément du sabbat qu’il suit chronologiquement chaque semaine. Pour les chrétiens, il remplace son observation rituelle et en accomplit le sens spirituel. »
Dès les premiers siècles, les chrétiens se rassemblent le premier jour de la semaine — le dimanche — pour célébrer la résurrection du Christ (cf. Ac 20, 7 ; 1 Co 16, 2). Ce jour devient « le Jour du Seigneur » (dies dominica), cœur de la vie liturgique chrétienne.
Certains groupes, comme les Adventistes du Septième Jour, les Témoins de Jéhovah ou encore certains mouvements sabbatistes indépendants, affirment que le chrétien doit observer le sabbat du samedi sous peine d’infidélité à Dieu.
Cette position est contraire à l’enseignement catholique, car elle nie l’accomplissement du sabbat dans le mystère pascal, elle revient à imposer aux chrétiens une prescription cérémonielle abrogée par le Christ (cf. Col 2, 16-17) et surtout, elle rompt avec la pratique constante de l’Église depuis les Apôtres.
En résumé : le chrétien n’est pas tenu d’observer le sabbat du samedi. Ce commandement, enraciné dans l’Ancienne Alliance, a trouvé son accomplissement dans la résurrection du Christ et dans la célébration dominicale.Insister sur le sabbat comme obligation pour les chrétiens relève d’une lecture partielle de la Révélation et d’un rejet implicite de la tradition apostolique. Le dimanche, « Jour du Seigneur », est désormais le vrai repos et la vraie fête du peuple de Dieu.