Est-il licite pour un prêtre de changer la dernière phrase de la consécration en : "Quand vous ferez cela, souvenez-vous de moi" ?
Non, il n'est pas licite pour un prêtre de changer les mots de la consécration.
Le prêtre doit se rappeler qu'il est le serviteur de la sainte Liturgie et qu'il ne lui est pas permis, de sa propre initiative, d'ajouter, d'enlever ou de changer quoi que ce soit dans la célébration de la Messe (GIRM, 24).
On ne doit utiliser que les prières eucharistiques qui se trouvent dans le Missel romain ou qui sont légitimement approuvées par le Siège apostolique, et selon la manière et les modalités qu'il a fixées. "Il ne faut pas tolérer que certains prêtres s'arrogent le droit de composer leurs propres prières eucharistiques" ou de changer les textes approuvés par l'Église, ou d'en introduire d'autres composés par des particuliers (Redemptionis Sacramentum, 51).
Bien qu'il soit illicite de changer les mots de la consécration, le changement que vous décrivez ne semble pas modifier le sens des mots de la consécration, et il s'agirait donc toujours d'une eucharistie valide.
Le formulaire peut être défectueux s'il manque quelque chose à la formulation complète requise pour l'acte de consécration. . . . Si le prêtre abrégeait ou modifiait la forme de la consécration du Corps et du Sang, de telle sorte que, dans le changement de formulation, les mots ne signifient pas la même chose, il n'obtiendrait pas un sacrement valide. Si, au contraire, il ajoutait ou enlevait quelque chose qui ne change pas le sens, le sacrement serait valide, mais il commettrait un péché grave (Pape Saint Pie V, De Defectibus, 20).