Vous confondez la prudence avec une exigence morale. En disant que ce n'est pas acceptable, vous donnez à vos élèves l'impression qu'il existe une interdiction morale de prendre des médicaments habituellement prescrits à des fins contraceptives pour d'autres raisons médicales légitimes. La raison pour laquelle vous agissez ainsi - l'inefficacité d'un tel traitement - est une préoccupation d'ordre prudentiel. Il existe d'autres préoccupations d'ordre prudentiel (par exemple, cela pourrait affaiblir l'engagement à la chasteté), mais il n'est pas utile de brouiller ce qui devrait être une distinction nette entre la prudence et l'exigence morale.

Expliquez franchement que certains médicaments ont plus d'un objectif. Ils peuvent être pris dans un but positif (par exemple, pour réguler les cycles, pour traiter l'acné) et dans un but négatif (par exemple, pour la contraception). Si un médicament qui a les deux effets est pris uniquement dans un but positif, il n'y a pas de mal à le prendre.

Mais nous devons être certains que ces médicaments constituent le meilleur moyen de traitement possible. Puisque certains rapports indiquent que la pilule ne fait que masquer les symptômes et ne traite pas la maladie elle-même, il serait préférable que les adolescents et leurs parents explorent des traitements alternatifs qui chercheraient à guérir le problème. L'Institut du Pape Paul VI (www.popepaulvi.com) est un apostolat catholique qui travaille dans ce domaine.