La malédiction de Noé sur son fils Canaan (Gen. 9) signifie que les péchés des pères (et des mères) peuvent avoir des effets négatifs sur leurs enfants. L'Écriture parle d'ailleurs de l'iniquité des pères sur leurs enfants jusqu'à la troisième ou quatrième génération (par exemple, Exode 34:7, Nombres 14:18, Deut. 5:9). On le constate lorsque les enfants qui grandissent sans père à cause d'un père délinquant, ou qui grandissent avec un père violent, ont tendance à souffrir davantage que ceux qui sont épargnés par une telle éducation. Il en va de même pour les enfants dont les mères sont toxicomanes, qui sont plus susceptibles de souffrir de malformations congénitales.
L'Écriture dit aussi que la conduite des bons parents se répercute jusqu'à la millième génération (Exode 20:4-6).
En revanche, considérons Ezéchiel 18:19-20 :
Vous dites : "Pourquoi le fils ne souffrirait-il pas pour l'iniquité du père ? Lorsque le fils aura fait ce qui est droit et légitime, et qu'il aura pris soin d'observer toutes mes lois, il vivra. L'âme qui pèche mourra. Le fils ne souffrira pas pour l'iniquité du père, et le père ne souffrira pas pour l'iniquité du fils ; la justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui" (voir aussi Ezéchiel 18:14-20).
Ici, Dieu fait la distinction entre la culpabilité personnelle pour des transgressions particulières et les effets négatifs de ces péchés par ailleurs. Seuls ceux qui commettent des transgressions encourent la culpabilité personnelle de ces péchés. En outre, Dieu montre sa justice en ce sens que si les enfants mènent une vie sainte contrairement à leurs ancêtres, Dieu épargnera ou limitera les retombées négatives des mauvaises actions de leurs ancêtres (voir Ézéchiel 18:14-20).
Dans ce sens, nous voyons que l'iniquité des parents mentionnée plus tôt dans l'Écriture peut être atténuée ou supprimée complètement dans la génération suivante si les descendants se tournent vers le Seigneur et mènent une vie sainte.