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Dieu ne regrette rien

Dans Genèse 6:5-7, il est dit que le Seigneur a regretté d'avoir créé les êtres humains. Si Dieu est omniscient, pourquoi en serait-il ainsi ?

Voici le passage auquel vous faites référence :

Lorsque l'Éternel vit combien la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que tous les désirs que leur coeur concevait n'étaient jamais que des désirs mauvais, l'Éternel regretta d'avoir fait des hommes sur la terre, et son coeur fut attristé. Alors l'Éternel dit : J'effacerai de la terre les hommes que j'ai créés, et non seulement les hommes, mais encore les animaux, les reptiles et les oiseaux du ciel, car je regrette de les avoir faits.

Il est important de se rappeler que les Écritures sont destinées à nous aider à comprendre Dieu. Lorsque nous sommes jeunes dans notre développement spirituel, les choses nous sont expliquées différemment que lorsque nous sommes plus mûrs dans notre développement spirituel (1 Cor. 3:1-2). De même, au fil du temps, l'Écriture a révélé de plus en plus de choses à mesure que le peuple juif mûrissait dans sa relation avec Dieu (Héb. 1:1). C'est pourquoi les auteurs des Écritures ont parfois recours à l'anthropomorphisme pour aider le lecteur à comprendre leur point de vue.

Dans ce passage, l'expression clé est "son cœur fut affligé". Dans l'ancienne culture juive, le cœur n'est pas nécessairement un lieu d'émotion et de sentiment, mais plutôt un lieu de réflexion et de jugement (Wis. 9:3). Cette expression nous dit que Dieu porte un jugement négatif sur l'humanité. Il ne s'agit pas d'un jugement cruel et froid, mais d'un jugement vrai et honnête qui crée une tension avec l'amour de Dieu pour sa création. Le "regret" que Dieu est décrit comme éprouvant est une façon pour l'auteur d'expliquer que Dieu n'agit pas de façon arbitraire ou avec malice.

L'auteur de ce passage ne fait pas un traité philosophique sur la nature de l'essence divine. Il explique aux lecteurs que Dieu ne veut pas détruire sa création mais que, dans la justice, il doit rendre un jugement (Ezéch. 18:23, Lam. 3:33-40, 2 P. 3:9).

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