Bien que nous puissions faire des distinctions entre "l'âme" et "l'esprit", comme l'écrit saint Paul dans 1 Thessaloniciens 5:23, ils sont fondamentalement les mêmes dans l'homme (CEC 367). En d'autres termes, comme l'enseigne l'Église, "l'âme désigne le principe spirituel de l'homme. . . Le corps humain est humain précisément parce qu'il est animé par une âme spirituelle" (CEC 363-364).

L'âme, à son niveau le plus élémentaire, est le "principe de vie" ou "principe d'animation" d'un corps. En d'autres termes, tous les corps vivants ont une âme. S'ils n'avaient pas d'âme, ils ne seraient pas vivants. Si les plantes, les animaux et tout ce qui vit contient une âme, l'âme humaine est unique. Chez l'homme, l'âme possède non seulement des pouvoirs végétatifs (comme les plantes) et des pouvoirs sensitifs (comme les animaux), mais aussi des pouvoirs rationnels, ce qui la rapproche en ce sens des purs esprits. C'est ce pouvoir rationnel qui nous distingue des autres êtres vivants de ce monde.

Par conséquent, nous disons que l'homme est unique parmi les êtres vivants parce que l'homme est un esprit créé, immortel, uni à un corps et l'animant. En d'autres termes, l'homme est le seul être corporel dont l'âme est un esprit (les animaux ne sont pas spirituels), et le seul esprit qui est une âme (les anges n'ont pas de corps et donc pas d'âme). Il n'y a que chez l'homme que l'on trouve à la fois l'âme et l'esprit. En effet, l'homme est une union ou un composé de corps et d'âme. Comme le rappelle Vatican II, "la personne humaine, bien que constituée d'un corps et d'une âme, est une unité. En elle-même, dans sa condition corporelle même, elle synthétise les éléments du monde matériel qui, par elle, sont ainsi portés à leur plus haute perfection" (Gaudium et Spes 14).

L'"âme", lorsqu'elle est distinguée de l'"esprit", signifie ce qui donne vie à un corps. "L'esprit, par opposition à l'âme, désigne simplement les aspects de la vie et de l'activité humaines qui transcendent nos limites corporelles et ouvrent ainsi l'âme à la vie surnaturelle de la grâce. Comme l'ajoute l'Église, " l'esprit signifie que, dès la création, l'homme est ordonné à une fin surnaturelle et que son âme peut être élevée au-delà de tout ce qu'elle mérite jusqu'à la communion avec Dieu " (n° 367).

La nature humaine possède essentiellement tous ces aspects et, en fin de compte, même le corps participera à la vie de l'esprit lors de la résurrection des morts.