Le groupe People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) affirme que Jésus était végétarien. Est-ce vrai ? Quel est le point de vue biblique sur le végétarisme ?
L'argument de base de PETA est le suivant : "Jésus était compatissant, mais les abattoirs sont cruels envers les animaux. Jésus devait donc être végétarien. Il s'opposait aux sacrifices d'animaux des Juifs, et il avait surtout de la compassion pour les poissons, appelant de multiples pêcheurs à abandonner leur métier qui consistait à tuer des animaux innocents".
Que dit l'Écriture ? L'Ancien Testament décrit de nombreuses offrandes d'animaux ordonnées par Dieu, dont la Pâque. Puisque Jésus est né sous la Loi, il a participé au repas de la Pâque, qui exigeait qu'un agneau soit abattu et consommé (Ex 12). La dernière Cène était l'un de ces repas (Lc 22:8, 15). Mais ce n'était pas la première fois que Jésus goûtait à l'agneau, puisqu'il célébrait la Pâque chaque année depuis son enfance (Lc 2:41). Si Jésus s'est opposé à l'abattage et à la consommation d'animaux, le Nouveau Testament n'en dit rien. Paul met même en garde contre la proposition d'une telle doctrine de démons, exigeant des autres qu'ils s'abstiennent de la nourriture donnée par Dieu (1 Tm 4,3).
Jésus a-t-il appelé "plusieurs pêcheurs à abandonner leur métier qui consistait à tuer des animaux" ? Par deux fois, Jésus a conduit ses disciples à une pêche si importante que les filets ont failli se rompre (Lc 5,2-7 ; Jn 21,5-11). Le Seigneur ressuscité a mangé du poisson devant les disciples (Lc 24:42, 34), les a guidés vers une autre prise massive et leur a demandé d'apporter le poisson pour le manger avec lui (Jn 21:9-12).
S'il est clair que Jésus a mangé de la viande et n'a pas condamné les autres pour cela, les chrétiens doivent néanmoins traiter les animaux avec gentillesse. "Dieu a confié les animaux à l'intendance de ceux qu'il a créés. . . . Il est donc légitime d'utiliser les animaux pour l'alimentation. . . Il est contraire à la dignité humaine de faire souffrir ou mourir inutilement des animaux .... [mais on ne doit pas leur porter l'affection qui n'est due qu'aux personnes" (CEC 2417, 2418).