Cela dépend du stade de justification dont on parle. Si c'est le stade initial de la justification qui est en cause, alors nos bonnes œuvres n'ont aucun rôle à jouer. Comme le dit le Catéchisme de l'Église catholique :

Puisque l'initiative appartient à Dieu dans l'ordre de la grâce, personne ne peut mériter la grâce initiale du pardon et de la justification, au début de la conversion (2010 ; souligné dans l'original).

Cependant, si la question se réfère aux étapes continues (Rom. 3:23-24, 5:8-9) et finales de la justification (Rom. 6:16, Gal. 2:16), alors les œuvres jouent un rôle. C'est ainsi que saint Paul comprend la place des œuvres :

Car c'est par la grâce que vous avez été sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne dépend pas de vous, c'est le don de Dieu, et ce n'est pas à cause des œuvres, afin qu'aucun homme ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, créés dans le Christ Jésus pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous marchions en elles (Eph. 2:8-10).

Remarquez que Paul n'exclut les œuvres qu'en ce qui concerne l'étape initiale du salut/de la justification. Une fois que nous sommes justifiés, nous devons accomplir les bonnes œuvres que Dieu veut pour nous.

Saint Jacques enseigne la même chose en ce qui concerne les œuvres corporelles de miséricorde :

Vous voyez qu'un homme est justifié par les œuvres et non par la foi seule (Jacques 2:24).

Nous savons également que les œuvres sont liées à notre justification finale, puisque Jésus enseigne dans Matthieu 25, 31-46 que le facteur déterminant pour ceux qui iront au ciel ou en enfer est la pratique ou non des œuvres corporelles de miséricorde.