Elle n'est que partiellement correcte. La laïcisation est un processus qui retire à un prêtre ou à un autre ecclésiastique l'usage licite de ses pouvoirs, de ses droits et de son autorité. La laïcisation se produit automatiquement lorsqu'un prêtre, un diacre ou un moine se marie ou s'engage dans l'armée sans autorisation. Les clercs majeurs (prêtres et diacres) sont directement laïcisés par leurs supérieurs sous peine de dégradation. Le Saint-Siège a également le privilège de laïciser les clercs majeurs.
Il est interdit aux clercs laïcisés de porter des vêtements cléricaux, de célébrer des cérémonies ou d'administrer les sacrements conformément à leurs anciennes fonctions. Les prêtres laïcisés sont tenus de continuer à pratiquer le célibat, bien que des dispenses de cette discipline soient souvent accordées. Dans le cas contraire, la laïcisation fait d'un clerc l'équivalent d'un laïc pour les besoins ecclésiastiques.
La marque surnaturelle des ordres sacrés et les pouvoirs liés au sacrement (en particulier pour le prêtre) subsistent même après la laïcisation, bien qu'ils ne puissent pas être utilisés de manière licite. Un prêtre laïcisé a le pouvoir de conférer l'Eucharistie. Même si, aux yeux du monde, il peut vivre comme un laïc, il est en quelque sorte "prêtre un jour, prêtre toujours".
Pour en savoir plus sur la question de la réduction des prêtres à l'état laïc, voir cette déclaration de 1972 de la Congrégation pour la doctrine de la foi.