La première réponse est que l'hypothèse sous-jacente de l'argument - à savoir que l'identité d'une personne dépend de son attirance sexuelle - conduit à des absurdités. Par exemple, utiliserions-nous le même raisonnement pour un homme qui, sans l'avoir choisi, est sexuellement attiré par les enfants ? Devrions-nous dire que son attirance fait partie de ce qu'il est et donc de son identité ? Bien sûr que non !

Nous pourrions utiliser ce même raisonnement pour toute autre attirance sexuelle qu'une personne peut avoir indépendamment de son choix.

Une deuxième réponse est que l'argument implique une vision erronée de l'être humain, à savoir que nos corps sexués ne sont pas essentiels à notre identité.

Remarquez que l'argument rompt les liens entre l'orientation sexuelle et la corrélation naturelle entre le masculin et le féminin. La relation entre l'orientation sexuelle et la polarité sexuelle inscrite dans les corps humains devient arbitraire et accidentelle (non essentielle).

À la lumière de cette séparation, si l'"orientation" sexuelle définit l'identité d'une personne, la polarité sexuelle de l'homme et de la femme est réduite à une signification sous-personnelle et matérielle. Nos corps sexués deviennent simplement une circonstance matérielle pour vivre notre orientation sexuelle.

Mais ce n'est pas vrai. La polarité sexuelle qui existe dans le corps humain est essentielle à notre identité. La défense de cette affirmation dépasse le cadre de cette brève réponse, mais il suffit de dire que lorsque vous lisez cette réponse, qui implique vos pouvoirs de sensation corporelle, vous la lisez. Ce n'est pas comme si votre corps voyait les mots et que votre personne les comprenait. Non, vous voyez et comprenez tous les deux.

L'attirance sexuelle ou "orientation" ne peut pas déterminer notre identité, car elle présuppose notre polarité sexuelle naturelle. L'attirance sexuelle découle de la polarité sexuelle naturelle inscrite dans le corps.

La nature prévoit d'abord la corrélation biologique entre mâle et femelle, qui est constitutive de notre identité, puis, à partir de là, elle prévoit que l'attirance sexuelle corresponde à cette polarité sexuelle. Ainsi, lorsqu'une personne est attirée sexuellement par une personne du même sexe, quelle qu'en soit la raison, il s'agit d'une attirance désordonnée.