Lorsqu'un couple "sérodiscordant" (l'un est séropositif mais a une charge virale indétectable et l'autre est séronégatif) se marie dans l'Église, l'utilisation de la contraception est-elle permise ? Ou bien n'ont-ils pas le droit de se marier ?
Ils sont certainement autorisés à se marier et à avoir l'usage du mariage, mais il y aurait peut-être des raisons de leur déconseiller de se marier. Au minimum, l'homme et la femme devraient être pleinement informés de l'état de santé de l'autre. S'ils se marient, ils sont autorisés à avoir des relations sexuelles comme n'importe quel couple, mais ils ne sont pas autorisés à utiliser la contraception. Il est possible qu'ils utilisent des moyens pour minimiser le risque d'infection, mais cela ne doit pas entraver la possibilité naturelle de conception.
Cette réponse peut sembler irresponsable à certains, mais nous parlons ici d'un bien humain fondamental, et la présomption est donc en faveur de l'autorisation du mariage.
Au fur et à mesure que la science médicale devient plus précise, il y aura de plus en plus de cas où le couple peut connaître une prédisposition génétique à une maladie ou à un défaut. Cela ne prive cependant pas un couple du droit de se marier et d'avoir des relations sexuelles. La position du Christ ou de l'Église n'est pas de dire qu'il vaut mieux ne pas exister du tout plutôt que de naître avec une maladie ou un défaut.
Ceci étant dit, il faut tenir compte du fardeau que représente le fait d'être atteint d'une maladie grave. Cela peut indiquer fortement que le couple devrait s'abstenir de se marier ou d'avoir des relations sexuelles, mais cette décision doit être prise en tenant compte de tous les éléments devant Dieu. Il n'y a pas de réponse automatique à ces situations difficiles.