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L'Église a-t-elle déclaré que Saint-Christophe est un mythe ?

Tout d'abord, ce n'est pas vrai. L'Église n'a jamais publié de décret affirmant que Christophe n'avait jamais existé. En outre, des hagiographes compétents, y compris des protestants, nous disent qu'il y a eu un Christophe, mais nous n'en savons tout simplement pas autant sur lui que certaines des légendes qui se sont développées autour de lui ne le laissent supposer.

Deuxièmement, cela n'aurait pas d'importance même s'il n'y avait pas de Christophe. L'infaillibilité papale ne s'applique qu'aux canonisations effectuées par un pape. Christophe a été reconnu comme saint avant que les papes n'interviennent dans le processus, ce qui signifie que sa canonisation n'est pas soumise à l'infaillibilité papale.

La confusion sur le statut de Christophe provient de la réforme du calendrier romain de 1969. Cette réforme avait été demandée par Vatican II dans Sacrosanctum Concilium, sa constitution sur la liturgie. Parce que le calendrier romain était surchargé, en particulier par des saints ayant une audience locale plutôt qu'universelle, le Concile a déclaré : "De peur que les fêtes des saints ne prennent le pas sur les fêtes commémorant les mystères mêmes du salut, beaucoup d'entre elles devraient être laissées à la célébration d'une Église, d'une nation ou d'une famille religieuse particulière ; seules devraient être étendues à l'Église universelle celles qui commémorent des saints d'une signification vraiment universelle" (SC 111).

Une révision du calendrier a été entreprise après le Concile et, le 14 février 1969, le pape Paul VI a publié un motu proprio portant le titre peu commode d'"Approbation des normes générales pour l'année liturgique et le nouveau calendrier romain général" (AGN). Dans ce document, que l'on trouve dans les sacramentaires standard, le pape explique :

Au cours des siècles, il faut le reconnaître, les fidèles se sont habitués à tant de dévotions religieuses particulières que les principaux mystères de la Rédemption ont perdu la place qui leur revenait. Cela est dû en partie à la multiplication des vigiles, des jours saints et des octaves, et en partie au chevauchement progressif des différents temps de l'année liturgique.

Le but du réaménagement de l'année liturgique et des normes qui en accomplissent la réforme est donc que, par la foi, l'espérance et la charité, les fidèles participent plus profondément à tout le mystère du Christ qui se déploie tout au long de l'année. (AGN 1)

Pour mettre en œuvre les décrets du Concile, les noms de certains saints ont été supprimés du calendrier général, et la permission a été accordée de restaurer les mémoriaux et la vénération d'autres saints dans les régions avec lesquelles ils ont été traditionnellement associés. La suppression de certains saints moins connus du calendrier romain a permis d'ajouter les noms de martyrs des régions où l'Évangile s'est répandu plus tard dans l'histoire. (AGN 2)

Dans le calendrier que ce document sert à mettre en œuvre, le nom de Christopher est omis. On peut se demander si Christophe aurait dû être omis. Les dévotions dont il faisait l'objet étaient suffisamment larges pour en faire un saint de "portée universelle". Néanmoins, nulle part dans cette réforme il n'est sous-entendu qu'il n'a pas existé ou qu'il n'était pas un saint.

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