Il est vrai que si nous mourons en amitié avec Dieu, nous serons récompensés par le don qu'il nous a promis, à savoir le paradis. Il est également vrai que si nous rejetons Dieu et mourons en dehors de son amitié, nous serons punis pour toujours en enfer.

Mais il ne s'ensuit pas que Dieu soit un maître d'esclaves ou que nous soyons ses esclaves. La récompense éternelle du bonheur définitif et le tourment éternel de l'enfer sont intrinsèquement liés à la manière dont Dieu nous a créés.

Étant donné la nature avec laquelle il nous a créés, une nature capable de connaissance et d'amour, nous ne pouvons atteindre le bonheur parfait et complet qu'en lui, qui est la connaissance infinie et l'amour lui-même. Ce bonheur parfait nous est accordé au ciel lorsque nous sommes confirmés dans notre choix d'être unis à lui après la mort.

Mais si nous choisissons de ne pas être unis à lui, et que nous mourons en faisant ce choix, alors le seul état d'existence possible est la séparation définitive d'avec Dieu. Et étant donné notre nature d'êtres rationnels créés pour Dieu, une telle séparation ne peut être qu'un état définitif de malheur.

Comme l'indique le Catéchisme de l'Église catholique à propos du châtiment de l'enfer, "[il] ne doit pas être conçu comme une sorte de vengeance infligée par Dieu de l'extérieur, mais comme découlant de la nature même du péché" (1472).

Pour plus d'informations sur ce sujet, voir mon article "L'enfer ne fait-il pas de Dieu un tyran injuste ?".