C'est tout à fait possible. Selon le droit canonique, tout ce qu'un religieux ou une religieuse acquiert par son travail individuel ou en tant que membre de l'institut appartient à l'institut (canon 668). Il s'agit là d'un aspect séculaire de la vie religieuse, qui correspond au fait que ces hommes et ces femmes ont librement choisi de vivre, entre autres, selon l'esprit de pauvreté et d'être liés par ses conséquences. Elle reconnaît également le fait que l'institut religieux est responsable en dernier ressort des besoins matériels de ses membres.

Les dons personnels tels que vous les décrivez ne relèvent pas, à proprement parler, des rubriques canoniques susmentionnées. Cependant, de nombreux ordres religieux (j'ai l'impression que c'est le cas de la plupart d'entre eux) ont, également en accord avec le droit canonique, adopté des dispositions spéciales en vertu desquelles tous les membres renoncent librement à leur droit canonique de posséder des biens, y compris des dons personnels. Il est également possible pour des religieux individuels de s'engager à une telle pratique en tant qu'exercice pieux (voir à nouveau, 1983 CIC 668).

Si l'un ou l'autre de ces cas s'applique à votre parente, comme c'est apparemment le cas, elle devrait, par obligation librement acceptée, remettre votre cadeau à ses supérieurs. Si vous vous demandez si telle est la règle dans l'institut de votre parente, posez-lui la question. Il est possible, même en cas de renoncement total institutionnel ou individuel, qu'un petit cadeau d'un parent soit "rendu" à un religieux pour qu'il en fasse un usage raisonnable.

Par ailleurs, si votre cadeau est offert librement pour montrer votre amour pour votre parente, vous ne devriez pas vous préoccuper de l'usage qu'elle en fait.