Premièrement, le "nous" dont parle Jean se réfère à l'autorité vivante de l'enseignement dans l'Église, à savoir le collège des apôtres (les catholiques l'appellent le Magistère). Même si l'on interprète le "nous" de manière non distinctive, c'est-à-dire comme une référence à l'ensemble de la communauté chrétienne, il implique nécessairement le corps des responsables de l'enseignement.

Rappelons qu'en Matthieu 18:15-17, on n'est pas considéré comme membre de la communauté chrétienne si l'on n'adhère pas au jugement des autorités qui représentent l'Église. La prédication et l'enseignement de la communauté chrétienne dans son ensemble dépendent donc de la prédication et de l'enseignement de l'autorité enseignante vivante.

Or, Jean dit que "l'écoute" (grec, akouei-accepter, obéir, tenir compte) de cette autorité vivante d'enseignement est une condition nécessaire à l'union avec Dieu : "Celui qui connaît Dieu nous écoute, et celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas. Et puisque Dieu est vérité, il s'ensuit que l'obéissance à cette autorité vivante d'enseignement est le signe que l'on est conduit par l'esprit de vérité. La désobéissance est le signe que l'on est conduit par un esprit de tromperie. C'est pourquoi Jean dit : "Nous connaissons par là l'esprit de vérité et l'esprit d'égarement" (italiques ajoutés).

Ce verset nous permet de conclure que le paradigme pour discerner la vérité de l'erreur est l'enseignement de l'Église.