L'affirmation "hors de l'Eglise il n'y a pas de salut" est expliquée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique comme suit :
Comment comprendre cette affirmation, maintes fois répétée par les Pères de l'Église ? Reformulée positivement, elle signifie que tout le salut vient du Christ Tête par l'Église qui est son Corps : S'appuyant sur l'Écriture et la Tradition, le Concile enseigne que l'Église, désormais pèlerine sur la terre, est nécessaire au salut : l'unique Christ est le médiateur et la voie du salut ; il est présent à nous dans son Corps qui est l'Église. Il a lui-même affirmé explicitement la nécessité de la foi et du baptême, et par là même la nécessité de l'Église, dans laquelle les hommes entrent par le baptême comme par une porte. Ainsi, ne pourraient être sauvés ceux qui, sachant que l'Église catholique a été fondée comme nécessaire par Dieu à travers le Christ, refuseraient d'y entrer ou d'y demeurer.
Cette affirmation ne s'adresse pas à ceux qui, sans faute de leur part, ne connaissent pas le Christ et son Église : Ceux qui, sans faute de leur part, ne connaissent ni l'Évangile du Christ ni son Église, mais qui néanmoins cherchent Dieu d'un coeur sincère et qui, poussés par la grâce, s'efforcent dans leurs actes de faire sa volonté telle qu'ils la connaissent par les exigences de leur conscience, ceux-là aussi peuvent obtenir le salut éternel.
Bien que Dieu puisse, par des voies qu'il connaît lui-même, conduire à la foi, sans laquelle il est impossible de lui plaire, ceux qui, sans leur faute, ignorent l'Évangile, l'Église a toujours l'obligation et le droit sacré d'évangéliser tous les hommes. (CEC 846-848)
En ce qui concerne spécifiquement les chrétiens non catholiques, le Catéchisme note :
L'Église sait qu'elle est unie de multiples façons aux baptisés qui sont honorés du nom de chrétiens, mais qui ne professent pas la foi catholique dans son intégralité ou qui n'ont pas conservé l'unité ou la communion sous le successeur de Pierre. Ceux qui croient au Christ et qui ont été correctement baptisés sont mis dans une certaine communion, bien qu'imparfaite, avec l'Église catholique. Avec les Églises orthodoxes, cette communion est si profonde qu'il lui manque peu pour atteindre la plénitude qui permettrait une célébration commune de l'Eucharistie du Seigneur. (CEC 838)