Comment expliquer que tous les actes conjugaux doivent être ouverts à la vie, même lorsque la femme est enceinte ?
Si une femme est déjà enceinte, je ne vois pas très bien quel serait l'intérêt d'une action de contraception. Toutefois, si nous nous demandons en quoi une action contraceptive serait contraire à la nature de l'acte conjugal, nous pouvons peut-être utiliser une analogie.
Un vieux casse-tête juridique pose la question suivante : si John a l'intention de tuer Bob dans son sommeil mais que, à l'insu de John, Bob meurt dans son sommeil et que John lui tire dessus à plusieurs reprises, John peut-il être reconnu coupable de meurtre ? La réponse est oui, car les actions de Jean étaient destinées à produire ce résultat, même si cela n'était pas réellement possible. Bien qu'il s'agisse presque toujours d'une "tentative de meurtre" plutôt que d'un véritable meurtre, il n'en reste pas moins que le fait que le résultat souhaité n'ait pas été possible n'exonère pas la personne de son intention d'agir.
L'intention d'agir contre la vie d'autrui reste une intention de tuer même si l'autre personne est déjà morte. De même, agir contre la nature de l'acte conjugal reste une action contraire à la nature de l'acte conjugal même si le résultat n'est pas possible.