Il est certainement louable, dans la mesure du possible, d'éviter de fréquenter des entreprises qui contribuent à Planned Parenthood (PP), soutiennent le "mariage" homosexuel et promeuvent d'autres maux moraux intrinsèques. Mais ce n'est généralement pas une obligation morale.

Dans le cas d'une entreprise qui fait un don à PP, vous soutenez matériellement PP à distance, mais vous ne coopérez pas formellement avec eux comme vous le feriez si vous faisiez personnellement une contribution directe à PP. La coopération formelle avec des entreprises moralement mauvaises n'est jamais moralement justifiée. En outre, compte tenu de la redéfinition juridique erronée qui autorise les "mariages" entre personnes de même sexe aux États-Unis, il vous sera probablement difficile de boycotter les entreprises qui soutiennent ces "mariages", car de nombreuses entreprises laïques intègrent de telles relations dans leurs plans d'avantages sociaux.

En règle générale, la coopération matérielle n'est pas interdite en raison de sa nature lointaine. Et il est souvent très difficile de l'éviter, par exemple en payant des impôts et en ne pouvant pas contrôler la manière dont l'argent des impôts est utilisé par le gouvernement, par exemple pour le "planning familial" qui comprend les contraceptifs et les avortements, y compris dans les pays du tiers-monde. En outre, vous risquez de vous retrouver avec une "majeure dans les mineures" en vous préoccupant des boycotts que vous vous imposez et qui ne sont généralement pas nécessaires d'un point de vue moral.

La coopération matérielle s'appliquerait également aux entreprises dont les fournisseurs emploient des enfants, ce qui est plus susceptible de se produire dans les pays du tiers-monde. Le moyen le plus efficace de faire changer les choses serait d'exhorter les entreprises - y compris en les boycottant pour attirer leur attention - à travailler avec leurs partenaires commerciaux du tiers-monde pour améliorer leurs pratiques en matière de travail. Toutefois, le fait d'accorder son patronage à une telle entreprise constituerait toujours une coopération à distance.

En outre, il est souvent difficile d'éviter certaines entreprises dont la philanthropie est problématique. Par exemple, il est difficile de nos jours de trouver une épicerie qui ne vend pas de préservatifs et éventuellement des contraceptifs abortifs (si elle dispose d'une pharmacie), alors qu'il est généralement plus facile d'éviter un café en particulier. Et encore une fois, si vous décidez de boycotter, faites charitablement savoir aux propriétaires de l'entreprise pourquoi vous le faites et que vous aimeriez les fréquenter à nouveau.

Pour plus d'informations sur le point de vue de l'Église sur la coopération formelle et matérielle, voir ces deux articles de Jimmy Akin, apologiste principal chez Catholic Answers, ainsi qu'une question connexe à laquelle j'ai répondu concernant le boycott de Google.