Nous en déduisons que les corps incorruptibles des saints défunts sont un exemple de ce que l'Église appelle les "motifs de crédibilité" :

Ce qui nous pousse à croire, ce n'est pas le fait que les vérités révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle : nous croyons "en raison de l'autorité de Dieu lui-même qui les révèle, qui ne peut ni tromper ni être trompé". Ainsi, "pour que la soumission de notre foi soit néanmoins conforme à la raison, Dieu a voulu que les preuves extérieures de sa Révélation soient jointes aux secours intérieurs de l'Esprit Saint". Ainsi, les miracles du Christ et des saints, les prophéties, la croissance et la sainteté de l'Église, sa fécondité et sa stabilité "sont les signes les plus certains de la Révélation divine, adaptés à l'intelligence de tous" ; ce sont des "motifs de crédibilité" (motiva credibilitatis), qui montrent que l'assentiment de la foi "n'est nullement une impulsion aveugle de l'esprit" (Catéchisme 156 ; notes de bas de page omises).

De même que le Père n'a pas permis que le corps de Jésus se corrompe pendant qu'il était dans le tombeau (voir Actes 1:27), Dieu fait en sorte que les restes corporels de certains de ses fidèles ne subissent pas de corruption corporelle. Le meilleur exemple est sans doute celui de Sainte Bernadette Soubirous, à qui la Sainte Mère est apparue plusieurs fois à Lourdes, en France, en 1858.

Certains pourraient attribuer le miracle apparent de l'incorruptibilité corporelle à des raisons scientifiquement explicables, mais à ce jour, aucune explication n'a été fournie. En outre, sainte Bernadette est morte bien avant les procédés modernes d'embaumement, qui retardent mais n'empêchent pas la décomposition des restes corporels. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le livre de Joan Carroll Cruz The Incorruptibles (Tan Books).