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Pourquoi le Notre Père n'est-il pas traduit exactement comme Jésus l'a prié ?

Dans le Notre Père, Jésus a enseigné à ses disciples à prier pour être délivrés du « Malin », et pas seulement du « mal » en tant que tel. Pourquoi cette prière n'a-t-elle pas été traduite correctement ? Ne devrions-nous pas prier ce que Jésus nous a appris à prier, mot pour mot ?

Tout d'abord, Jésus n'a probablement pas enseigné le Notre Père en grec (la langue dans laquelle nous avons les Évangiles) mais en araméen, de sorte que toute version est une traduction d'une traduction.

Deuxièmement, il n'est pas toujours possible de traduire mot à mot, car le résultat serait maladroit, voire inintelligible. La traduction implique invariablement de diviser les mots en deux, de les combiner, de les supprimer, de les ajouter ou de les réorganiser, en fonction des règles de la langue dans laquelle on traduit. Refuser de faire l'une ou l'autre de ces choses aboutirait à une mauvaise traduction.

S'il était traduit strictement mot à mot, le Notre Père se lirait ainsi : Père de nous dans les cieux, que ton nom soit rendu saint, que vienne le royaume de toi, que vienne la volonté de toi, comme au ciel sur la terre. Le pain de-nous le quotidien, donne-nous aujourd'hui et renvoie-nous les dettes de-nous, comme nous avons aussi renvoyé les débiteurs de-nous. Ne nous soumets pas à l'épreuve, mais délivre-nous du mal.

Troisièmement, les langues obéissent à des règles différentes et les traductions ne peuvent pas être effectuées strictement mot à mot. Les traducteurs sont parfois confrontés à des situations où ils doivent prendre une décision sur la manière de rendre quelque chose, parce que l'original peut avoir plus d'un sens et qu'il n'y a pas de bonne manière d'exprimer cette ambiguïté dans la traduction. L'exemple mentionné en est une illustration. Le grec a tendance à utiliser l'article défini beaucoup plus que nous. Par exemple, vous pouvez lire que « le Paul » va dire quelque chose «au Pierre » à propos de « Jésus le Christ ». Étant donné que le grec utilise l'article défini si fréquemment et d'une manière différente, les traducteurs doivent décider quand l'abandonner et quand l'inclure dans leurs traductions.

L'un de ces cas se trouve à la fin du Notre Père. Le grec dit littéralement « le mal ». Cela signifie-t-il « le malin » ou simplement « le mal » ? En raison de la manière dont l'article est utilisé en grec, il peut avoir l'une ou l'autre signification. En fait, comme le langage peut être délibérément ambigu, il peut signifier les deux, c'est-à-dire « délivre-nous du malin et du mal en général ». Les traducteurs du Notre Père ont choisi une option plutôt qu'une autre, mais il ne s'agit pas d'une option pour laquelle on peut regarder le grec et dire : « C'est faux, ce n'est pas ce que dit le grec ». D'un autre côté, on peut regarder le « pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » et dire « c'est faux ». En grec, on parle clairement de dettes et de débiteurs, et non d'offenses et de ceux qui les ont commises.

Par ailleurs, le 3 décembre 2017, le premier dimanche de l'Avent, une nouvelle traduction du Notre-Père est entrée en vigueur dans toute forme de liturgie. Les fidèles catholiques ne disent plus désormais : « Ne nous soumets pas à la tentation » mais « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Amen

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