Dès les premiers jours de son existence, l'Église a été centrée sur la célébration de l'Eucharistie. La célébration de la Passion du Seigneur est restée jusqu'à aujourd'hui la source de la force et de la grâce. Mais à partir du XIIIe siècle, dans l'Église occidentale, une grande dévotion à la présence eucharistique s'est développée même en dehors de la messe.

Dans son livre In the Presence of the Lord, le père Benedict Groeschel écrit : "Depuis l'époque de saint François et de saint Thomas d'Aquin au XIIIe siècle, il n'y a pas eu un seul saint catholique pour qui cette dévotion n'ait pas fait partie intégrante de la vie spirituelle". En réalité, cette dévotion est enracinée dans les Pères de l'Église et pourrait être apparue dans la pratique à la fin du sixième siècle.

Jésus a dit à Thomas qui avait douté : "Mets ton doigt ici ; regarde, voici mes mains" (Jean 20:27). Thomas a regardé et a cru. Cette reconnaissance l'a fait tomber prosterné et dire : "Mon Seigneur et mon Dieu ! "Mon Seigneur et mon Dieu ! C'est ce que la dévotion eucharistique fait faire à l'homme. Si l'on croit que l'Eucharistie est vraiment le corps et le sang de la deuxième personne de la Sainte Trinité, il est tout à fait naturel de la vénérer même si on ne la reçoit pas.