Si le salut ne se trouve pas en dehors de l'Église catholique, pourquoi tant de protestants éprouvent-ils une telle joie ?
Il faut bien comprendre l'enseignement de l'Église sur cette question importante, qui est exposée à nouveau dans les CEC 846-48.
Plus clairement peut-être, il n'y a pas de salut sans l'Église. En d'autres termes, on ne peut recevoir le salut en dehors de l'Église catholique, même si l'on n'en est pas conscient ou si l'on en est pleinement conscient. En d'autres termes, Jésus a fondé l'Église, le nouvel Israël, comme son instrument de salut (voir Matt. 16:18-19). Ainsi, tout ce que Jésus met à notre disposition pour notre bien-être, tant sur terre que dans l'au-delà, nous parvient par l'intermédiaire de son unique Église catholique, même si cela peut s'étendre et porter des fruits au-delà des frontières visibles de son Église.
Dans cette optique, nous réalisons que nos frères et sœurs protestants, bien qu'ils ne soient pas en pleine communion avec l'Église, peuvent encore faire l'expérience de certains des bienfaits de la joie d'une relation avec le Christ et son Église. Cette réalité ne doit pas nous amener à être passifs ou présomptueux en ce qui concerne leur salut, mais plutôt à les solliciter d'une manière joyeusement missionnaire, comme Jésus nous appelle à être un comme lui et le Père sont un (Jean 17:20-23).