DÉCOUVREZ LA VÉRITÉ DE LA FOI CHRÉTIENNE

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Pourquoi les scientifiques chrétiens n'autorisent-ils pas les médecins à les soigner ?

Pour répondre à cette question, il est nécessaire de rappeler l'historique de la secte de la Science Chrétienne. Elle a été fondée par Mary Baker Eddy (1821-1910), dont les enseignements sont exposés dans le livre Science and Health with Key to the Scriptures, publié pour la première fois en 1875. Ce livre décrit un système de croyances qu'Eddy prétend avoir "découvert" en 1866.

Tout au long de sa vie, Eddy a souffert de diverses maladies émotionnelles et physiques. En conséquence, elle a développé une peur morbide de la profession médicale. Elle commença à considérer le monde physique comme une illusion et soutint que la seule réalité était le monde spirituel - peut-être comme un mécanisme de défense pour faire face aux difficultés de ses maladies.

Pour Eddy, la vérité (qu'elle appelle "le Principe divin" ou "la Vie, la Vérité et l'Amour divins") est une force spirituelle qui guérit. Elle pensait que Jésus était venu pour éclairer l'humanité sur cette vérité : "Jésus a enseigné le chemin de la Vie par la démonstration, afin que nous puissions comprendre comment ce Principe divin guérit les malades, chasse l'erreur et triomphe de la mort" (Science et Santé [éd. 1971], 25). Le monde matériel ou physique, soutenait-elle, est illusoire, produit d'une perception erronée de notre véritable nature spirituelle.

Selon la Science Chrétienne, des choses comme la maladie, la souffrance, la douleur et le péché n'ont pas de réalité objective. Ainsi, lorsque les humains font l'expérience de ces choses, ils sont coupables de perceptions erronées - ce que les scientistes chrétiens appellent "l'erreur". Le Christ est venu apporter la guérison spirituelle et physique en corrigeant nos perceptions erronées. Pour la Scientiste chrétienne, la passion et la mort du Christ sont des moyens de démontrer son triomphe sur la pensée erronée plutôt qu'une réalité physique qu'il a endurée : "Jésus a porté nos infirmités ; il a connu l'erreur de la croyance mortelle, et 'c'est par ses meurtrissures [le rejet de l'erreur] que nous sommes guéris'" (Science and Health, 20 ; les parenthèses sont dans l'original).

Bien sûr, le problème est que l'Écriture - ainsi que l'expérience humaine - brosse un tableau radicalement différent. Le Christ n'est pas venu détruire une simple "illusion" ou une "erreur". Il est venu détruire la réalité objective du péché et ses résultats tangibles : la douleur, la maladie, la souffrance et la mort physique elle-même. C'est pourquoi Paul dit : "Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi ne vaut rien. Vous êtes encore dans vos péchés" (1 Cor 15:17). Il n'y a pas ici la moindre allusion à quelque chose d'illusoire ou d'immatériel. La mort et la résurrection du Christ ont été des événements historiques objectivement réels qui ont triomphé des péchés réels de l'humanité.

Ainsi, pour que votre ami envisage une visite chez le médecin, il serait coupable de ne pas avoir appliqué la "Vérité" ou le "Principe divin" que le Christ a enseigné. Dans son esprit, il ne souffre pas d'une maladie objective, mais plutôt d'une "erreur" ou d'une perception erronée qu'il est malade. Par conséquent, aller voir un médecin à la recherche d'une guérison physique serait diamétralement opposé à son système de croyances et ne ferait qu'alimenter le feu de son "erreur".

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