Le refus d'un sacrement est une chose très grave. Le droit canonique accorde le droit de recevoir les sacrements aux catholiques "qui les demandent aux moments opportuns, sont bien disposés et ne sont pas empêchés par la loi de les recevoir" (canon 843 §1).
En supposant qu'un enfant ne demande pas à recevoir la confirmation à un moment inapproprié ou inopportun et qu'il n'est pas interdit par la loi (par exemple, s'il s'est marié en dehors de l'Église), il ne resterait que la possibilité que l'enfant ne soit pas bien disposé pour recevoir le sacrement.
Il est du devoir des prêtres de la paroisse de s'assurer que l'enfant est bien préparé à recevoir le sacrement de confirmation (canon 843 §2). Il s'agit évidemment d'une question de jugement, mais comme le droit canonique établit un droit à recevoir le sacrement, il incombe à celui qui refuse le sacrement d'expliquer en quoi l'enfant n'est pas correctement préparé (canon 18).
Un pasteur pourrait légitimement s'interroger sur la disposition à prendre à l'égard d'une personne demandant la confirmation qui n'assiste pas régulièrement à la messe, renie explicitement la foi, exprime son désir de ne pas être confirmée, fait preuve d'une ignorance exagérée de la foi ou commet d'autres actes similaires.
Un pasteur ne peut pas refuser le sacrement sur la seule base d'un manque d'heures de service, de participation aux programmes ou activités paroissiales, d'un manque de connaissance de la foi au-delà de l'âge de l'enfant, d'un manque occasionnel d'assiduité à la messe, etc.
Un manquement occasionnel à la messe ou un manquement total à des heures de service raisonnables et à des programmes paroissiaux raisonnables peuvent être des signes que quelque chose ne va pas, mais ne constituent pas en soi des motifs valables pour refuser un sacrement.
Les programmes d'éducation religieuse et de formation à la foi gérés par une paroisse ne peuvent être exigés pour la réception du sacrement de confirmation. Un enfant correctement éduqué par ses parents dans la foi et qui assiste régulièrement à la messe doit être autorisé à recevoir le sacrement de confirmation.
Congrégation pour le culte divin (protocole n° 2607/98/L ; 1999 Notitiae, pages 537-540) :
[Puisqu'il a été démontré que [l'individu en question est correctement préparé et n'est pas interdit par la loi], toute autre considération, même celle contenue dans la politique diocésaine, doit être comprise dans la subordination aux normes générales régissant la réception des sacrements.
Par conséquent, lorsqu'un fidèle souhaite recevoir ce sacrement, même s'il ne satisfait pas à un ou plusieurs éléments de la législation locale, ces éléments doivent céder le pas au droit fondamental des fidèles à recevoir les sacrements.