Bien que la nature de la punition du feu purificateur du purgatoire ne soit pas une doctrine définie, l'enseignement commun sur les douleurs du purgatoire consiste en deux choses : 1) les douleurs de la perte et 2) les douleurs du sens.

La douleur de la perte subie par les âmes du purgatoire est la douleur d'être temporairement exclues de la vision béatifique. Ludwig Ott, dans Fundamentals of Catholic Dogma, déclare : "Les pauvres âmes sont conscientes d'être des enfants et des amis de Dieu et aspirent à l'union la plus intime avec lui. La séparation temporaire leur est donc d'autant plus pénible" (484). En effet, plus une chose est désirée, plus son absence est douloureuse (Saint Thomas d'Aquin).

La douleur du sens subie par les âmes du purgatoire implique la douleur de la purification. La nature de cette purification a traditionnellement été supposée signifier un feu littéral, mais la seule proposition que l'Église a définie dogmatiquement sur cette question est que la purification implique une certaine forme de douleur. Cependant, le Catéchisme enseigne que les feux de l'enfer et du purgatoire ne sont pas "une sorte de vengeance infligée par Dieu de l'extérieur, mais qu'ils découlent de la nature même du péché" (CEC 1472).

Le document Indulgentiarum Doctrina dit : "C'est une vérité divinement révélée que les péchés entraînent des punitions infligées par la sainteté et la justice de Dieu. Celles-ci doivent être expiées soit sur cette terre par les peines, les misères et les calamités de cette vie et surtout par la mort, soit dans l'au-delà par le feu et les tourments ou les peines "purificatrices"" (2).