Pourquoi croyons-nous aux indulgences ?
En bref, notre croyance dans les indulgences s'enracine dans le fait que nous sommes des pécheurs qui ont besoin de la miséricorde de Dieu. Nous péchons tous et nous encourrons une punition pour nos péchés, soit sous la forme d'une punition éternelle, soit sous la forme d'une punition temporelle (Isa. 1:18, Rom. 5:9, 2 Sam. 12).
Lorsque nous sommes absous de nos péchés mortels dans le sacrement de réconciliation, la peine éternelle est supprimée, mais la peine temporelle demeure. Le Catéchisme explique : "L'absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causés" (1459). Le prêtre impose donc au pénitent une pénitence, qui peut prendre la forme de "prières, offrandes, œuvres de miséricorde, service du prochain, abnégation volontaire, sacrifices, et surtout acceptation patiente de la croix que nous devons porter" (1460).
Catéchisme sur les indulgences :
Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l'Église, il faut savoir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu et nous rend donc incapables de la vie éternelle, dont la privation est appelée le "châtiment éternel" du péché. D'autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui doit être purifié soit ici-bas, soit après la mort dans l'état appelé purgatoire. Cette purification libère de ce que l'on appelle la "peine temporelle" du péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une sorte de vengeance infligée par Dieu de l'extérieur, mais comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d'une charité fervente peut atteindre la purification complète du pécheur de telle sorte qu'aucune peine ne subsiste.
Le pardon des péchés et le rétablissement de la communion avec Dieu entraînent la rémission de la peine éternelle du péché, mais la peine temporelle du péché demeure. Tout en supportant patiemment les souffrances et les épreuves de toutes sortes et, le jour venu, en affrontant sereinement la mort, le chrétien doit s'efforcer d'accepter cette peine temporelle du péché comme une grâce. Il doit s'efforcer, par les oeuvres de miséricorde et de charité, ainsi que par la prière et les diverses pratiques de pénitence, de se défaire complètement du "vieil homme" et de revêtir l'"homme nouveau" (1472-1473).
Pour en savoir plus.
Document de l'Église.