Les adeptes de l'adoption affirment que Jésus n'était qu'un homme que Dieu a adopté et dont il a fait son Fils divin (d'où le terme), mais qu'il n'est pas éternel avec le Père. Paul de Samosata a été le premier à défendre ce point de vue et il a été rapidement destitué de son évêché par un synode local de soixante-dix clercs. Cependant, Paul était soutenu par la puissante reine Zénobie, qui régnait sur l'empire palmyrénien s'étendant sur l'Égypte, la Judée, Édesse et Antioche, et il refusa d'abandonner son pouvoir.

Son destin change en l'an 272 lorsque l'empereur romain Aurélien conquiert l'Empire palmyrénien, ce qui entraîne la première destruction de la bibliothèque d'Alexandrie (ce dont les chrétiens sont souvent blâmés à tort). On demanda alors à Aurélien de statuer sur l'affaire concernant Paul. Eusèbe dit qu'il s'en remit au jugement de l'Église de Rome, ce qui prouve que même les autorités séculières comprenaient la primauté du successeur de saint Pierre et l'autorité qu'il possédait. Paul de Samosate fut déposé.