Le pape François a parlé à plusieurs reprises du "don des larmes" ou de la "grâce des larmes". Il utilise ces expressions lorsqu'il s'agit d'apprécier les grandes bénédictions ou de comprendre les grandes tragédies.

Si nous réfléchissons aux moments où nous versons des larmes, nous constatons qu'elles surviennent aux deux extrêmes de la vie : la grande joie et la grande tristesse. Si quelqu'un peut dire qu'il n'a jamais pleuré, cela signifie qu'il n'a connu ni grande joie ni grande tristesse. Une telle personne a certainement vécu une vie dépourvue de liens personnels et d'empathie.

C'est une chose de comprendre intellectuellement que chaque personne est un don de Dieu, c'en est une autre de l'apprécier dans notre cœur et notre âme. C'est aussi une chose de comprendre intellectuellement que nous avons péché ; les larmes à cause de nos péchés signifient que nous comprenons vraiment que nous avons péché contre celui qui mérite tout notre amour.

Les larmes sont le signe que nous avons aimé, que nous avons été aimés, que nous apprécions la préciosité de la vie et que nous pouvons compatir à la souffrance d'une autre personne humaine.