C'est une grande question ! Le fait est que toute personne baptisée et en âge de se confesser peut recevoir validement le sacrement de l'onction des malades.
Cependant, la discipline de l'Église de rite romain limite la réception de ce sacrement à ceux qui, en raison de leur âge ou de leurs infirmités, sont en grave danger. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient mourants, mais leur état doit être supposé grave. Dans le rite byzantin de l'Église catholique, tout le monde est autorisé à recevoir ce sacrement une fois par an, le mercredi saint de la semaine sainte. Dans le rite romain, la tendance actuelle est d'être plutôt permissif dans l'administration de ce sacrement, comme on peut le voir avec les diverses messes qui sont célébrées pour les malades en général. Tous ceux qui le souhaitent peuvent s'avancer et on ne se demande pas si les personnes sont gravement malades ou non.
Le fait est que l'effet de l'onction des malades est précisément l'élimination des restes du péché (le fomes, ou "feu") dans l'âme en vue de la mort et du jugement, de sorte qu'il s'agit d'une sorte de "confirmation" complétant le sacrement de pénitence qui élimine le péché lui-même. Ce sacrement est une sorte de renforcement des effets de la confession sacramentelle, comme la confirmation renforce l'effet du baptême.
Je pense donc que la solution pratique consiste à demander ce sacrement selon votre meilleur jugement lorsque vous assistez à une messe générale pour l'onction commune des malades, mais de limiter les demandes de rendez-vous individuel aux périodes de maladie grave évidente. Vous pouvez également visiter une église catholique byzantine le mercredi saint de chaque année, ce qui serait une expérience enrichissante.