En définitive, vous ne pouvez pas juger puisque vous ne connaissez pas avec certitude l'état de la conscience de la personne. Cela ne signifie pas pour autant que vous ne pouvez pas ou que vous ne devez pas mettre en garde l'individu contre l'action gravement dangereuse qu'il entreprend.

Le Concile Vatican I a souligné qu'en plus des arguments intellectuels en faveur de la vérité de la foi catholique, Dieu "confirme par sa grâce ceux qu'il a introduits dans son admirable lumière [c'est-à-dire la foi catholique], afin qu'ils persévèrent dans cette lumière, ne les abandonnant pas sans l'avoir lui-même abandonné" (Décret sur la foi catholique 3).

Les personnes qui ont embrassé la foi catholique se trouvent donc dans une position particulière en raison de la grâce supplémentaire qui leur est accordée pour maintenir leur foi.

La situation de ceux qui, par le don céleste de la foi, ont embrassé la vérité catholique, n'est nullement la même que celle de ceux qui, conduits par les opinions humaines, suivent une fausse religion ; car ceux qui ont accepté la foi sous la conduite de l'Église ne peuvent jamais avoir de raison valable de changer cette foi ou de la remettre en question. (Décret sur la foi catholique 3)

En définitive, pour celui qui a embrassé la foi catholique et qui n'a pas perdu l'usage de la raison, Dieu fournira toujours la grâce et les preuves nécessaires pour maintenir son adhésion à la foi catholique.

Si une telle personne ne maintient pas cette adhésion, alors soit (a) elle n'a jamais embrassé la foi catholique, soit (b) elle a depuis perdu l'usage de la raison (soit en général, soit en relation avec ce sujet), soit (c) elle a abandonné la foi par sa propre faute, auquel cas elle en supportera les conséquences éternelles.

Lequel de ces éléments est le cas dans une situation particulière est quelque chose que nous, dans cette vie, sommes incapables de déterminer en raison de notre incapacité à lire dans les consciences.