Si notre Saint-Père devait, à Dieu ne plaise, démissionner pour cause de mauvaise santé et d'incapacité à exercer les exigences de sa fonction, serait-il toujours en mesure, après avoir démissionné et qu'un autre homme ait pris sa place, de parler infailliblement en matière de foi et de morale ?
Si le pape actuel démissionnait, il ne serait plus pape. C'est son successeur qui le serait. Il conserverait ses pouvoirs sacramentels en tant qu'évêque, mais les pouvoirs juridiques de sa fonction appartiendraient à son successeur. La protection de l'Esprit Saint, qui empêche l'Église d'enseigner l'erreur en matière de foi et de morale, appartient à la fonction papale et non à la personne qui occupe cette fonction.