Un homme politique ou un électeur catholique peut-il soutenir une interdiction de l'avortement si celle-ci prévoit une exception pour les grossesses dues à un viol ou à un inceste ?
Les politiciens et les électeurs catholiques peuvent ne pas soutenir les lois qui maintiennent ou augmentent l'accès à l'avortement, mais ils peuvent soutenir les lois qui limitent l'avortement, même si ces lois permettent encore à certains avortements d'être légaux.
Par exemple, dans un pays où l'avortement est légal pour n'importe quelle raison, un politicien catholique pourrait voter pour une interdiction de l'avortement avec une exception pour les grossesses causées par un viol s'il sait qu'il n'est pas politiquement possible d'adopter une interdiction totale de l'avortement. Le pape Jean-Paul II a déclaré : "Lorsqu'il n'est pas possible d'annuler ou d'abroger complètement une loi en faveur de l'avortement, un élu, dont l'opposition personnelle absolue à l'avortement provoqué est bien connue, pourrait licitement soutenir des propositions visant à limiter les dommages causés par une telle loi" (Evangelum Vitae 73).