Les rabbins ne sont pas l'équivalent juif des prêtres catholiques. Un rabbin est principalement un enseignant, bien que certains rabbins soient également des juges de la loi juive. Bien que le judaïsme utilise le terme d'ordination pour désigner la cérémonie au cours de laquelle ces responsabilités sont conférées à une personne, il ne s'agit pas d'une ordination sacramentelle au sens où l'Église l'entend.

La distinction entre les femmes prêtres et les femmes rabbins est importante. L'Église est préoccupée par les femmes prêtres chrétiennes non catholiques parce que ces affirmations selon lesquelles les femmes peuvent être prêtres chrétiennes sapent la compréhension qu'a l'Église de la prêtrise chrétienne. L'Église considère le prêtre chrétien comme un alter Christus ("un autre Christ") qui agit in persona Christi ("en la personne du Christ"). Parce que Jésus-Christ était un homme, les personnes qui agissent in persona Christi et sont un alter Christus doivent être des hommes comme le Christ est un homme. En outre, l'Église est liée à l'exemple même du Christ, qui n'a choisi que des hommes pour ce rôle.

Cette théologie ne semble pas s'appliquer aux femmes rabbins. Les rabbins sont en quelque sorte l'équivalent des catéchistes et des avocats canoniques. Bien que les rabbins dirigent les services religieux juifs, dans le judaïsme, cette fonction peut être exercée par un laïc juif instruit. Pour ces raisons, je doute que l'Église se préoccupe autant des femmes rabbins que des femmes prêtres.