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L'évolution de la situation de l'esclavage

L'Église catholique ou l'un de ses papes ont-ils formellement approuvé l'esclavage ?

Le catéchisme de l'Église catholique contient un enseignement clair sur l'esclavage tel qu'il s'applique à notre époque. Il stipule ce qui suit :

Le septième commandement interdit les actes ou entreprises qui . . . conduisent à l'asservissement de l'être humain, à son achat, sa vente et son échange comme une marchandise, au mépris de sa dignité personnelle. C'est un péché contre la dignité des personnes et leurs droits fondamentaux que de les réduire par la violence à leur valeur productive ou à une source de profit. Saint Paul demande au maître chrétien de traiter son esclave chrétien "non plus comme un esclave, mais plus qu'un esclave, comme un frère bien-aimé ... tant dans la chair que dans le Seigneur" (2414).

Notez que l'expression clé est "au mépris de leur dignité personnelle". L'esclavage est pratiquement universel dans l'histoire de l'humanité, et toutes les formes d'esclavage ne sont pas identiques. Toutes les formes d'esclavage dans la société humaine ne peuvent pas être décrites comme allant concrètement à l'encontre de la dignité humaine des esclaves d'une certaine époque, compte tenu des conditions différentes et de la grande inégalité sociale. Il a fallu des siècles pour que la société se développe au point de reconnaître chaque personne comme sujet ou citoyen d'un État et d'un ménage. Tant que le ménage est le principal modèle d'ordre social, l'esclavage tend à en faire partie. Ce n'était pas toujours au mépris de la dignité humaine, mais parfois même comme un moyen de la préserver.

Nous devons remarquer que Saint Paul ne suggère pas que le maître chrétien libère son esclave dans l'empire romain du premier siècle, ni qu'il permette aux esclaves de s'enfuir ou de se révolter. En effet, dans les conditions de cette société, les chrétiens pouvaient mieux respecter la dignité des esclaves en les gardant ou en les libérant progressivement. Saint Pierre Claver devait posséder des esclaves pour garantir leur bon traitement, par exemple.

A notre époque, nous pouvons affirmer que toutes les formes d'esclavage sont contraires à la loi naturelle et ne sont pas permises aux chrétiens. En effet, la loi naturelle est l'œuvre de la raison humaine qui détermine le bien à faire et le mal à éviter. Il est donc possible de faire progresser la loi naturelle, puisqu'il est toujours possible de faire progresser la raison humaine. Mais une fois ce progrès réalisé, on ne peut plus revenir à la position antérieure, même si, dans le passé, ce qui est aujourd'hui interdit par la loi naturelle était permis. Un autre exemple de ce type de progrès est l'interdiction universelle actuelle de la polygamie, bien qu'elle ait été autorisée dans le passé.

Les papes et les États chrétiens ont tenté de réglementer l'esclavage au cours des siècles passés, en exigeant qu'il respecte la vie familiale et la dignité des esclaves, leur bonne éducation dans la foi, leur santé et leur sécurité. Ce n'est qu'avec le pape Léon XIII, à la fin du XIXe siècle, qu'il y a eu une conviction générale de la part du magistère de l'Église que l'esclavage devait être aboli dans tous les cas.

La traite des esclaves aujourd'hui, souvent appelée "traite des êtres humains", est un problème terrible dans notre propre pays. Il est vrai que même si l'esclavage n'est pas légal, il est toujours présent dans notre société.

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