Pour découvrir l'intention des auteurs sacrés, le lecteur doit tenir compte des conditions de leur époque et de leur culture, des genres littéraires en usage à ce moment-là et des modes de sentir, de parler et de raconter alors en vigueur. "En effet, la vérité se présente et s'exprime différemment dans les divers types d'écrits historiques, dans les textes prophétiques et poétiques, et dans les autres formes d'expression littéraire" (CEC 110).

Nous devrions présumer que tous les miracles bibliques sont des événements réels, à moins qu'il n'y ait des preuves accablantes que l'auteur sacré avait l'intention de faire autrement.

Cet incident est relaté dans trois des quatre évangiles (Matthieu 14, Marc 6 et Jean 6). Bien que chaque récit contienne des détails légèrement différents, l'histoire essentielle est la même : Jésus a marché sur l'eau, les disciples ont eu peur, et Jésus a calmé les disciples et la tempête.

Le fait que les éléments essentiels soient présents dans les trois récits nous indique qu'il existait une tradition commune transmise aux trois auteurs. Bien que chaque auteur utilise le récit pour souligner son propre point de vue théologique, il est clair qu'ils utilisent un événement indépendant et bien connu ; sinon, leurs récits différeraient beaucoup plus.

Les récits racontent également que les disciples n'étaient pas sûrs de ce qu'ils voyaient et que Jésus a dû les rassurer en leur disant que c'était bien lui qui marchait sur l'eau. Un récit purement métaphorique n'aurait probablement pas inclus un tel détail.

Il ne semble pas que l'un des auteurs des Évangiles ait inventé cette histoire de son propre chef, ni qu'ils aient eu d'autre intention que de raconter un incident de la vie de Jésus et d'en expliquer la signification. Bien sûr, la marche de Jésus sur l'eau a été faite dans un but symbolique, mais cela est vrai pour pratiquement tout ce que Jésus a fait pendant son ministère public.